Manifesto

Décodage : de l’authenticité au greenwashing

De l’authenticité au greenwhashing, il n’y a qu’un pas… (plouf) à nous d’apprendre à nager en eaux troubles !

Nous avons laissé la plume à un ami pour la rédaction de ce nouvel article du Chouette Journal. Nous lui avions demandé de nous parler d’entreprenariat, d’authenticité et d’autres valeurs… Et voilà ce qui en ressort.

TAPAGE MÉDIATIQUE : Le green c’est chic!

Si vous ouvrez un peu les yeux et tendez l’oreille, vous avez sûrement noté une augmentation de la mise en avant des valeurs écologiques que les grandes marques et entreprises semblent appliquer dans leur production et leur fonctionnement. Elles mettent en avant les matières recyclées, leurs écoresponsabilité, le tout souvent enrobé de vert et de grands chiffres. On peut appeler ça du marketing, et dans sa version plus explicite, du greenwashing. C’est tendance !

Comment discerner ?! Tout cela devient très compliqué. Et là où nous prônons de belles choses, des valeurs humanistes et de l’engagement social et environnemental certaines personnes peuvent à juste titre nous remettre en question, nous pointer du doigt. On sait qu’on fait les choses bien même si ce n’est pas encore parfait – Clarisse, co-fondatrice.

Garder une approche positive

Nous n’allons pas ici dénoncer ou expliquer les pratiques qui consistent à faire du greenwashing mais plutôt parler de son opposé, en quelque sorte, l’authenticité.
Quand on crée une entreprise, cela peut être pour de nombreuses raisons: désir d’émancipation, de création, d’indépendance, et aussi, un réajustement professionnel plus en adéquation avec ses valeurs.


C’est le cœur de l’authenticité. Dans sa définition philosophique, c’est une vertu par laquelle un individu exprime avec sincérité et engagement ce qu’il est profondément. L’individu en créant son entreprise authentique, s’engage à respecter et à appliquer ce qui le définit. De ce constat, il paraît compliqué pour de grandes marques, de grandes multinationales, de rester fidèles à un socle de valeurs initiales, lorsque les fondateurs sont remplacés par les actionnaires. En produisant à grande échelle, elles devront appliquer les codes de l’industrie et seront confrontées à de nouvelles problématiques concernant l’approvisionnement, les conditions de travail, etc. Peu d’entreprises ont su prendre ce virage sans perdre leur authenticité.

Garder son authenticité du début à la fin

Le salut semblerait venir d’entreprises et de marques à taille plus humaine, plus locales et dont les valeurs sont dans leur ADN même. Ici, on ne communiquera pas sur un produit en particulier, en vantant le fait qu’il soit à 80% fait de bouteilles recyclées, ou bio, ou respectant les petits producteurs.
Non, une entreprise authentique, garantira que toute sa production, toute son activité, du début à la fin, respecte ses valeurs, elles aussi, bien claires, que l’on retrouvera dans une charte, une ligne directrice, une démarche. Le greenwashing n’existe alors pas car le postulat de départ a toujours été de respecter les exigences qui ont amené à créer l’entreprise.
La transparence sera l’atout numéro un pour communiquer et expliquer la démarche de l’entreprise. En n’ayant rien à cacher, on dit tout, on ne cible pas et on ne met pas en avant un produit pour faire oublier que le reste, lui, n’est pas écoresponsable.


À l’heure où nous sommes submergés d’informations, le choix final appartiendra toujours au consommateur, et pour faire le bon choix, il convient de prendre le temps de faire le tri entre authenticité et greenwashing.

Si vous lisez cela, vous êtes sûrement dans la bonne direction…

Si vous souhaitez des outils concrets pour  aller plus loin et décrypter les fausses bonnes idées dans la mode, vous trouverez tout un tas d’informations dans ce guide, savamment rédigé par We Dress Fair.

Rédaction @Drieu St Julien / @demande_a_la_poussiere
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